Violences faites aux femmes et indifférence des pouvoirs publics
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Violences faites aux femmes et indifférence des pouvoirs publics
« Depuis six mois, Tanya se rendait systématiquement chaque semaine (...) au commissariat pour les prévenir des menaces qu'elle subissait », a indiqué l'avocate de la famille de Tanya Pozgaj, cette jeune femme de 26 ans dont l'assassinat, le 16 février à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), a été avoué par son ex-compagnon. Si la victime avait été entendue, « peut-être qu'aujourd'hui elle serait encore en vie », a ajouté l'avocate. Ce sentiment d'injustice était sans doute présent parmi les nombreuses personnes qui se sont rassemblées pour rendre hommage à la victime. La passivité du préfet a été également mise en cause, alors qu'il avait été alerté par le maire (PCF) de la ville qui lui demandait « une solution de logement sur l'ensemble du département, en dehors de Fontenay, préservant ainsi sa vie, son fils et sa famille ».
Également mis en cause, le parquet de Créteil reconnaît que onze mains courantes avaient été déposées par Tanya Pozgaj au commissariat l'an dernier, pour ajouter aussitôt que ce ne sont que de simples déclarations et qu'aucune plainte n'avait été déposée.
Il est vrai que le dépôt d'une main courante ne donne lieu en principe à aucune enquête, ni à aucun suivi judiciaire. Il s'agit d'un simple enregistrement qui n'a pas valeur de preuve. C'est d'ailleurs pourquoi un rapport officiel publié en juillet dernier plaide pour « l'exclusion de la pratique de la main courante en cas de violences conjugales, au profit d'une prise systématique de plainte ». Ce rapport se fait l'écho d'une telle demande formulée depuis de nombreuses années par des associations. Celles-ci soulignent que « les policiers sont parfois tentés de pousser les femmes victimes de violences à ne déposer qu'une main courante, car ils estiment que les faits qu'elles ont subis ne sont pas importants ».
La jeune Tanya Pozgaj a été victime de la violence de son ex-compagnon, mais aussi de l'indifférence dont ont fait preuve les autorités à différents niveaux.
extrait de lutte ouvrière n°2169 du 26 février 2010
Également mis en cause, le parquet de Créteil reconnaît que onze mains courantes avaient été déposées par Tanya Pozgaj au commissariat l'an dernier, pour ajouter aussitôt que ce ne sont que de simples déclarations et qu'aucune plainte n'avait été déposée.
Il est vrai que le dépôt d'une main courante ne donne lieu en principe à aucune enquête, ni à aucun suivi judiciaire. Il s'agit d'un simple enregistrement qui n'a pas valeur de preuve. C'est d'ailleurs pourquoi un rapport officiel publié en juillet dernier plaide pour « l'exclusion de la pratique de la main courante en cas de violences conjugales, au profit d'une prise systématique de plainte ». Ce rapport se fait l'écho d'une telle demande formulée depuis de nombreuses années par des associations. Celles-ci soulignent que « les policiers sont parfois tentés de pousser les femmes victimes de violences à ne déposer qu'une main courante, car ils estiment que les faits qu'elles ont subis ne sont pas importants ».
La jeune Tanya Pozgaj a été victime de la violence de son ex-compagnon, mais aussi de l'indifférence dont ont fait preuve les autorités à différents niveaux.
extrait de lutte ouvrière n°2169 du 26 février 2010
leia- Membre du torchon brûle 87
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