offres d'emploi à pôle emploi...

COMMUNIQUÉ DE PRESSE MMF (marche mondiale des femmes)

Pôle Emploi proxénète ?

Pôle Emploi, Service public de l’État, diffuse sur son site internet une
offre de Strip-teaseuse Topless dans l’Hérault. Des chômeuses de
l’Hérault ont reçu cette proposition d’offre par courrier.

Parce que les femmes sont les plus touchées par le chômage, parce que les
femmes sont les plus discriminées dans le monde du travail, elles se
disent prêtes a accepter « toute offre de quelque nature que ce soit »,
Mais s’attendaient-elles à une telle proposition ?! Sûrement pas !

« On obéit à la loi… nous n’avons pas un rôle de moralisateurs… » dit le
porte-parole de Pôle Emploi. Mais est-ce la mission du service public de
proposer de tels emplois ?

A Pôle Emploi, on peut aussi trouver des offres de « travail » dans des
films érotiques, pornographiques;la danse, le
téléphone rose, animatrices" de chat porno sur internet,
"massage"… , offres d’emploi qui sont très largement, voire
exclusivement proposés à des femmes.

A l’heure de l’offre raisonnable d’emploi, le Service public de l’emploi,
et donc l’État, va-t-il obliger les femmes à commercialiser leur corps
et leur sexe sinon sous peine d’être radiées !!!

Nous, Marche Mondiale des Femmes exigeons de Pôle Emploi qu’il retire ces
offres qui légitimisent le commerce du sexe et la prostitution alors que
la position abolitionniste de la France vient d’être réaffirmée.

le communiqué est posté dans "débat" parce que selon moi ce qui est à retenir et à analyser de ces pratiques de pôle emploi est bien plus la menace de radiation à la suite de 3 réponses négatives à des offres d'emplois et donc l'absence de choix possibles pour les femmes, qui passe par la contrainte étatique et notamment dans un déterminisme sexué des emplois suivant des prétendus dispositions d'un sexe; que de réaffirmer de manière super légaliste la non légitimité du commerce du sexe par l'abolitionnisme français!!

Le parisien

310112

«Boîte de nuit cherche strip-teaseuse, 12 euros de l'heure». C'est en substance l'annonce de «Pôle emploi» qu'a reçue par mail Danièle Casadamont. Au chômage depuis un an, cette éducatrice spécialisée de 53 ans n'a jamais imaginé une telle reconversion. «Si pôle emploi nous propose de nous mettre à poil pour de l'argent, où est la limite ?», s'est-elle interrogée mardi matin au micro de RTL, inquiète de «la déontologie de Pôle emploi».

L'agence n'a pas tardé à expliquer que l'annonce n'avait pas été envoyée à Danièle Casadamont personnellement. Selon Pôle emploi, toutes les annonces qui relèvent de son secteur géographique lui sont automatiquement envoyées par mail ou SMS, sans tri préalable.
Contacté par le Parisien.fr, Christian, le recruteur de la boîte de strip-tease à l'origine de l'annonce, explique avoir proposé à Pôle emploi de «retirer l'annonce si elle pose un souci». «Ils m'ont dit non, il n'y a aucune raison de la retirer puisque c'est légal», se souvient-il.


Christian, le recruteur : «Elle a reçu l'annonce, et après, je ne lui pas demandé de faire un strip-tease»

Christian ne s'explique pas la polémique autour «d'une annonce légale pour un métier légal». «Elle a reçu l'annonce, et après, je ne lui pas demandé de faire un strip-tease, où est le problème ?», s'emporte-t-il. S'il admet que l'offre n'était pas destinée au profil de Mme Casadamont, il n'y peut rien. «On a pas le droit de préciser un âge, c'est considéré comme discriminatoire», explique-t-il.

La solution serait selon lui entre les mains de l'éducatrice spécialisée. «C'est à elle de faire le tri. Si elle a reçu l'annonce, c'est qu'elle est abonnée trop large», dénonce-t-il avant de conclure dans un sourire, «si elle n'a pas postulé, c'est qu'il y a une raison».

Mme Casadamont : «C'est un couac de pôle emploi, j'ai voulu m'amuser avec ! »

Pointé du doigt dans cette période de crise, Pôle emploi plaide également non-coupable. L'agence explique avoir respecté toutes les règles. L'offre du CDD de trois mois est publiée dans la catégorie «spectacle-danse» sur le site Internet de Pôle emploi dans le Languedoc-Roussillon. La mission est on ne peut plus claire : «Strip-teaseuse au sein d'un établissement privé, vous interpréterez des œuvres chorégraphiques avec des techniques classiques du strip-tease topless, du mercredi au samedi. Horaires : de 21h à 2h/5h», peut-on lire dans l'annonce.

L'annonce publiée sur le site de pôle emploi (capture d'écran)


Devant l'ampleur médiatique prise par la polémique, Danièle Casadamont a cherché à calmer le jeu mardi soir. «C'est un couac de Pôle emploi, j'ai juste voulu m'amuser avec», a-t-elle expliqué, interrogée par le Parisien.fr. Sans nouvelles de Pôle emploi mardi, elle dit ne «pas en vouloir» à l'agence et attend un prochain rendez-vous pour s'expliquer.