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Marche de nuit 26 novembre Lyon

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Marche de nuit 26 novembre Lyon Empty Marche de nuit 26 novembre Lyon

Message  Audre Mer 9 Nov 2011 - 11:53


Des individues, collectifs et organisations féministes de lyon proposent une marche de nuit non-mixte le 26 novembre.

Nous marcherons ensemble sans étiquettes pour prendre notre place légitime dans la rue et pour dénoncer l’appropriation permanente qui est faite de nos corps jusque dans l’espace privé.

en jupe, en jean ou en burqa, mon corps n’est qu’à moi.
ni invisibles, ni disponibles !

Cette marche s’adresse à toutes les personnes qui se considèrent, sont considérées ou
ont été considérées comme femmes. Rejoins-nous à 19h place du pont (métro guillotière).

Cette nuit sera notre fête et toutes les nuits encore... RDV après la marche pour une soirée festive !
Audre
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Marche de nuit 26 novembre Lyon Empty Re: Marche de nuit 26 novembre Lyon

Message  Audre Lun 28 Nov 2011 - 23:21

Compte rendu de la manif:http://rebellyon.info/Fortes-solidaires-et-en-colere.html
Les commentaires qui suivent l'article sur le lien peuvent être intéressant aussi comme complément.

Fortes, solidaires et en colère : dans la rue contre les violences sexistes

Suite à l’appel à une marche de nuit non-mixte contre les violences sexistes, c’est environ 300 personnes, des nanas et des trans, qui ont manifesté de la place de la Guillotière aux pentes de la Croix-Rousse, en passant par St Jean et Terreaux. Une manifestation dynamique, résolument offensive, que n’ont freiné ni les remarques sexistes, ni les provocations fascistes.
Les nuits, les rues sont à nous !

La rue nous appar­tient

Départ de la manif place du pont, à la Guillotière.
A vu de nez, 200 à 300 meufs, goui­nes et trans. Pas de partis, ni de syn­di­cats, juste des per­son­nes qui ont la rage et qui en ont marre des vio­len­ces patriar­ca­les.
Après quel­ques consi­gnes de sécu­rité (à signa­ler que la manif n’a pas voulu de ser­vice d’ordre), on se dirige sur Bellecour, puis Saint-Jean, Terreaux et enfin place Colbert, malgré une pré­sence poli­cière visi­ble, en mode pro­tec­trice.
Patriarcat, quand tu nous tiens...
Les pre­miers fumi­gè­nes cra­quent sur le pont de la Guill’, direc­tion Bellecour. Halte chan­tante à Bellecour sous les yeux éberlués des tou­ris­tes et des fêtard-e-s, preuve si il y en avait besoin que des meufs, goui­nes et trans qui occu­pent l’espace public, bruyam­ment, visi­ble­ment, dans une société où nous sommes habi­tuel­le­ment invi­si­bles, ça choque et ça inter­pelle.
Les chan­sons et les slo­gans fusent, du genre « non-mixité, nous fait pas chier », ou « les nuits, les rues, sont à nous ».

« Saint-Jean est à nous »

Arrivée sur Saint jean... Et ouais, une manif non-mixte qui passe par Saint-Jean, ça a de la gueule !
Les fumis cra­quent autour de la ban­de­role de tête à notre arri­vée, on ne passe pas ina­perçu ! Entrée rageuse, à la lumière des fumis avec le tra­di­tion­nel « fachos, cathos, vous nous cassez le clito... ». La ten­sion monte d’un cran au vu des fafs qui rodent un peu par­tout. Arrivée triom­phale devant la cathé­drale où nous n’avions pas pu remet­tre les pieds depuis les affron­te­ments du kiss-in LGBT.
Deux mecs font les relous, et essayent d’entrer dans le cor­tège en se fou­tant de la gueule des mani­fes­tant-e-s. Mais ils par­tent en cou­rant se réfu­gier der­rière les flics quand on les jette du cor­tège à 50. C’est sûr, cette nuit, ensem­ble, nous sommes invin­ci­bles !
Alors on a fait le tour de la place dans une espèce d’eupho­rie triom­phante en hur­lant « St Jean est à nous » ! Dans le contexte lyon­nais actuel, ça a d’autant plus de force. Et de fait, c’est nous qui occu­pons « leur » place !
Puis, on reprend les quais de Saône, direc­tion Terreaux.

« Femmes voi­lées, femmes exhi­bées, soli­da­rité ! »

Là, une dizaine de fafs nous atten­dent, der­rière les quel­ques keufs qui sui­vent la manif depuis le début. Casqués, armés, en mode « Zieg Heil » ; mais à 10 comme à 100, cette nuit, ils nous font pas peur... On avance tou-te-s en leur direc­tion, la rage au ventre, prêt-e-s à tout défon­cer. Les keufs ne com­pren­nent plus rien, ils ne s’atten­daient sûre­ment pas à ce qu’une bande de meufs, goui­nes et trans déci­dent de char­ger les fafs. Après quel­ques ins­tants de face à face, les decks en moto dis­per­sent les nazillons. A ce sujet, les nervis nous ont montré à quel point leurs atta­ques contre les « méchants musul­mans qui enfer­ment les femmes » sont cohé­ren­tes quand ils atta­quent une manif contre les vio­len­ces sexis­tes... Bouffons ! On conti­nue la manif, en chan­sons et slo­gans. Des per­son­nes res­tent atten­ti­ves aux fachos, qui ne réap­pa­rais­sent fina­le­ment pas. Faut dire que la BAC a enva­hit le quar­tier depuis la confron­ta­tion sur les quais.

« Contre le patriar­cat, je me lève et je me bats »

On conti­nue sur les Terreaux, plu­sieurs mecs relous font chier sur le chemin, mais ils déga­gent vite, en même temps, ils ne font pas le poids ! Montée des pentes triom­phale, on a pris la rue, Saint Jean, on a su se pro­té­ger, se défen­dre, faire face quand il le fal­lait et cette nuit on a gagné...

On finit place Colbert, puis cer­tain-e-s mani­fes­tant-e-s vont dans un lieu liber­taire des pentes où une fête non-mixte est orga­ni­sée.

Malgré quel­ques trucs relous, comme par exem­ple l’insis­tance des orga­ni­sa­tri­ces à vou­loir abso­lu­ment qu’on reste « der­rière la ban­de­role », comme si on était à l’école, et le fait qu’on ait clai­re­ment suivi les flics tout le temps de la manif, ce moment était vrai­ment fort.
Qu’une manif non mixte prenne Saint-Jean, qu’on aille au devant des fafs, sans SO ni gros bras pour nous « pro­té­ger », c’est une belle démons­tra­tion de force. Malgré les oppres­sions sexis­tes/homo­pho­bes/trans­pho­bes qu’on subit au quo­ti­dien, on n’est pas et on ne sera jamais des vic­ti­mes.
Meufs, goui­nes, trans, on s’appro­prie les rues, la nuit, l’espace public et par la force si il le faut. On était là et on revien­dra !

On est fort-e et fièr-e et soli­daire et en colère !
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